dimanche, janvier 03, 2010

A VOIR... OU PAS:
Accident (Cinéma)

A voir... ou pas: Les films, spectacles, émissions, que j'ai aimés ou détestés. Ces divertissements qui valent le détour soit pour aller les voir, soit pour les éviter. Tout ce qui justifie que le lézard vert se fende d'un avis que personne n'ira lire.


Informations générales:
Accident

Thriller chinois (Hong-Kong) d'1h29
produit en 2009
de Soi Cheang
Avec Louis Koo, Richie Ren, Shui-Fan Fung

Date de sortie en France : 30/12/2009
Distributeur : ARP Sélection

Résumé:
Votre métier est de déguiser des meurtres en accidents.
Vous savez que vous n'êtes pas seul à faire ce métier.
Votre femme est morte dans un accident de voiture.
Quand un de vos coéquipiers meurt renversé par un tram, faut-il vraiment croire à l'accident? Théorie du complot ou simple paranoïa?

Note:
Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy

Conseil:
Un très bon thriller psychologique avec un finish haletant. Déconseillé aux enfants dû à quelques scènes un peu rudes.

Critique (Attention spoiler. Ce paragraphe contient des vrais morceaux du film inside):
J'avoue que je m'attendais plus ou moins à un genre de "Dead like me", cette série américaine où les héros doivent deviner comment l'inéluctable mort survient. Au lieu d'une longue chaîne de morts prédestinées, on y voit une longue suite de morts accidentelles mais parfaitement prévues.

Ce film est thématiquement coupé en deux parties: une première où l'on voit le "travail" du Cerveau, personnage principal du film, et une deuxième où l'on suit son enquête pour trouver le coupable. Ceci peut déstabiliser beaucoup de spectateurs qui passent assez abruptement de l'équivalent d'un film de casse de banque (préparation de l'opération, réalisation) à un thriller psychologique (qui est ennemi, neutre ou ami?). Mais cette évolution découle naturellement de l'histoire et est donc pleinement justifiée.

Suivant ce découpage, la caméra est descriptive dans la première partie, son rendu est neutre, elle montre les faits, touts les faits avec des images légèrement floues mais riches de couleurs, décrivant un Hong-Kong urbain et animé. Dans la seconde, elle devient ensuite une vue subjective: on ne voit que ce que voit le Cerveau, personnage central. On n'entend plus que ce qu'il entend, avec toutes les ambigüités d'interprétation possibles.

La force du film est de parvenir à humaniser le Cerveau sans pour autant lui faire quitter son rôle de manipulateur froid et calculateur. Ceci est réalisé par son amour de la musique, l'ajout de visions de sa femme défunte, par le refus du Cerveau d'utiliser l'accident routier (cause du décès de sa femme) comme vecteur meurtrier et bien sûr l'utilisation de ce même vecteur pour essayer de se venger.

Le dénouement final du film est relativement clair si vous ne faites pas l'erreur d'oublier que dans sa hâte, le Cerveau a été reconnu par son voisin du dessus.

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